Histoire de Pérenchies

La ville compte plus de 8400 habitants qui se répartissent sur 303 ha.

D’un village agricole, Pérenchies est devenue au 19ème siècle une cité industrielle. Sinistrée par la crise textile avec la fermeture des établissements Agache, elle a réussi à se préparer à un nouvel avenir, développant ses zones artisanales et préservant une certaine qualité de vie.

Pour certains, Pérenchies aurait une origine celtique. Pour d’autres, le nom dérive d’un mot latin. Le plus vieux document écrit – un parchemin – date de 1101.

Au moyen âge, les terres appartiennent à une seigneurie vicomtière. Les seigneurs de Pérenchies y possèdent des terres et un donjon sur motte. Plusieurs fois, au cours des siècles, le village est détruit.

Au XVIème siècle, la religion réformée semble y avoir tenu une école. En 1667, Pérenchies et la région deviennent françaises. En 1789, le village compte 500 habitants. La première municipalité est créée. L’église est vendue ; c’est la révolution française.

En 1800, Pérenchies est un bourg rural composé de 151 maisons. On y cultive des légumes et du tabac. On y trouve deux moulins. En 1838, une filature de lin est construite par M. Le Blan ; elle utilise la vapeur. En 1848, elle est rachetée par la famille Agache qui va la développer et lui donner une importance nationale. A cette époque, le chemin de fer s’installe dans notre commune.

En 1900, la population atteint plus de 3 200 personnes. Toute la vie de la ville gravite autour de la fabrique. Entre 1914 et 1918, une guerre cruelle s’abat sur la cité. Elle sera presque entièrement détruite car elle sert de base de repli pour les troupes allemandes. La ville reçoit la croix de guerre pour son courage. Dorénavant, cette médaille figurera sur ses armoiries.

Entre 1939 et 1945, une nouvelle guerre oppose les pays de l’Europe. La ville sera occupée. Certains de ses habitants rejoindront la résistance. En 1946, un calvaire catholique sera érigé en remerciement pour avoir été épargnée. Au cours du XXème siècle, diverses populations étrangères (Belges, Polonais, Italiens, Portugais), viennent s’installer sur notre commune à la recherche d’un emploi ou de meilleures conditions de vie. Peu à peu, cette population s’intégrera créant avant l’heure la future Europe.

Symboles des festivités de la Tartaprônes, Monsieur et Madame Tartaprônes ont vu le jour sur une idée des commerçants.

Au milieu des années 30, les membres du comité des fêtes des commerçants sont allés à un défilé à Estaires. Ils y ont vu Aliboron, un géant animalier qui prend la forme d’un baudet.  Séduits par le spectacle offert et la ferveur qu’il suscite, les commerçants décident alors d’offrir à la commune son géant. Mais, comme il s’agissait de commerçants, ils ont eu l’idée de faire des géants pâtissiers.

La spécialité pérenchinoise étant la tarte à gros bords aux prunes, le nom de M. et Mme Tartaprônes s’est tout naturellement imposé.

À l’origine, les corps, en osier et en bois, sont fabriqués par un vannier et un menuisier. Une dame confectionne les costumes avec du tissu blanc offert par les établissements Agache.

Deux autres générations succéderont aux premiers géants qui ont connu bien des mésaventures.

Les premiers voient le jour en 1983 et les deuxièmes, ceux qui président aux festivités de la Tarte à prônes, sont nés en octobre 2003. Ils ont été présentés à la population à l’occasion de la cérémonie des noces de palissandre de M. et Mme Tartaprônes.

Simultanément naissait la Confrérie de la Tarte à prônes chargée de promouvoir la tarte à prunes, de représenter les traditions et d’accompagner les géants.

En septembre 2014, la ville présente deux nouveaux géants en mémoire au passé industriel de la ville : Jeanne, la fileuse et Henri, le tisserand.